Tête de méduse

Cette pièce en un acte, écrite en 1951, est une comédie satirique, parodie de vaudeville, qui utilise tous les personnages du théâtre de boulevard : Trois hommes. Une femme. Et un chauffeur aux courbes étranges. Comme décor, un salon cubiquement désordonné. Mordu de littérature, Antoine Bonneau, écrivain en panne d’inspiration jette un amant dans les bras de sa femme afin de se procurer un motif de souffrance littéraire nécessaire à la rédaction de son prochain roman. Il cherche l’inspiration dans les tromperies fallacieuses de sa femme, Lucie. Au point de s’installer chez Claude, récent soupirant de Madame. Et au grand dam de Francis, un ami de longue date. Bien décidée à se sacrifier pour la cause de l’art, Lucie accepte d’entretenir la jalousie de son mari en prenant un nouvel amant tous les six mois. Les apparences parfois peuvent être trompeuses... Et si le moine faisait l’habit? Présentée en un acte unique découpé en douze scènes, « elle est par certains côtés si démentielle qu’il nous advint de la qualifier de vaudeville d’épouvante tant la présence du personnage central, l’amant, la tête continûment occluse d’un pansement entre les spires duquel on lui introduit tous les quarts d’heure des tartines de roquefort rappelle l’atmosphère d’un vaudevile d’Empire. » Noël Arnaud fait ici allusion aux vaudeville d’Henri Rochefort (deuxième moitié du XIXè siècle).