L’HORREUR DANS LE CIMETIÈRE

Longtemps méconnu, Lovecraft est aujourd’hui considéré comme le père de la littérature fantastique moderne et c’est à bon droit que Francis Lacassin compare, dans ce domaine, l’influence de son œuvre à celle des poèmes homériques ou des chansons de geste. L’intérêt particulier des récits rassemblés dans le présent recueil est de nous fournir une illustration vivante de ce remarquable phénomène de création collective, de cet effet d’entraînement que ne manque pas de susciter toute grande œuvre véritablement originale. Avec La verte prairie, La mort ailée, La Chevelure de Méduse, dont chaque ligne révèle l’inspiration, la marque et — pourrait-on dire — la « main » du créateur de Cthulhu, nous pénétrons dans l’atelier de Lovecraft. Récits tardifs certes, pour la plupart postérieurs aux grandes créations lovecraftiennes, mais qui néanmoins éclairent la genèse d’une œuvre et la naissance d’un genre.